Le groupe de Terminale spécialité Humanités, Littérature et Philosophie du lycée de Questembert a pu rencontrer l’auteur du roman Danser encore à l’occasion d’une rencontre à la médiathèque de Vannes le 23 septembre 2025.


Une élève, Maëlys Martinet, fait le récit de la rencontre et nous présente le livre :
« Je rêve qu’il revienne », les mots d’une femme qui n’a que trop peu connu son père, pourtant idole de la boxe allemande des années 1930, un Tsigane qui mourra en déportation en 1943. Charles Aubert mentionne pour la première fois ce boxeur allemand prénommé « Rukeli », dans un premier livre. Le désir de lui consacrer un ouvrage complet s’affirme avec quelques mots de la fille de cet Allemand tsigane, découverts dans un article, pour « écrire un livre qui, un tant soit peu, ramènerait un père à une enfant ».
Danser encore raconte le parcours et l’histoire d’un jeune tsigane allemand vivant dans l’entre-deux guerres et devenu chouchou de son pays dans le monde de la boxe, alors que le parti nazi prenait le pouvoir en Allemagne, manipulant les cœurs et les esprits, mettant en danger la carrière mais surtout la vie de Rukeli.


Le groupe de terminale humanités, littérature et philosophie du lycée de Questembert a pu faire la rencontre de l’auteur, un homme venant de Montpellier, bavard, fort aimable et non dénué d’humour. Ils ont pu l’interroger et échanger avec lui à l’occasion d’une rencontre à la médiathèque de Vannes le 23 septembre. Les élèves ont pu comprendre que l’auteur a retracé toute la vie de ce boxeur, pour écrire un court livre qui lui rendrait hommage, à lui et aux gens du voyage. En effet, on n’en connaît que trop peu sur le Génocide des Tsiganes en parallèle de celui des Juifs pendant cette période. Les Tsiganes n’ont enfin été honorés qu’à partir de 2012 par un monument aux morts victimes des camps pendant la Seconde Guerre mondiale. Un ami proche de Charles Aubert, tsigane, lui a fait prendre conscience que les Tsiganes eux-mêmes étaient peu informés de cette tragique et effroyable période de leur histoire. Ce roman permet de retracer au plus près du réel une histoire encore trop méconnue. Charles Aubert reste ainsi au plus près de la vérité, se contenant d’imaginer les pensées de Rukeli, car en réalité : « nous ne saurons jamais à quoi il pensait ».
Maëlys MARTINET, Terminale HLP